Au bout de quelques années de pratique, je constatais mes limites lorsque la personne sur ma table avait un souci structurel. Il/elle était en consultation et je devais la renvoyer vers un collègue ostéopathe afin qu’il/elle intervienne sur la structure, avant de le/la revoir pour gérer l’énergétique .
Bon… ça ne me convenait pas du tout, parce que c’était une perte de temps pour la personne en demande et également un non sens. J’ai donc décidé de me former au reboutement .
Qu’est ce que c’est que cette méthode au nom étrange ? « bouter » est un terme du vieux français qui signifie « pousser, chasser ». En effet, par certains massages, nous « chassons » le sang noir (qui définit le sang stagnant lors de contusions, entorses, etc…).
Il est entendu également dans ce mot « rebouteux » (nom donné à celui qui reboute), le mot « bout » , sous entendu qui remet bout à bout ou encore qui redresse les bouts… Poétique n’est ce pas ?
Il s’agit donc d’une technique qui allie massages locaux et pratiques qui, par une action mécanique rudimentaire, permet de redonner au corps une meilleure tenue, une ré oxygénation des tissus et un état satisfaisant dans les meilleurs délais.
Mon intention n’est pas de faire le travail de l’ostéopathe, mais lorsque j’ai quelqu’un en souffrance sur ma table, j’ai à cœur de pouvoir le soulager au maximum.
Je précise que lors de la prise de RDV, je demande à ce que la personne concernée passe par son médecin traitant, qui pourra juger de la nécessité d’une radio ou non avant d’accepter d’intervenir.
Avec le reboutement, je peux faire en sorte que la séance ne soit pas vaine, rendre la douleur physique plus supportable et cela sans danger. Si besoin est, je renvoie ensuite vers mes collègues ostéopathes, pour qu’ils terminent et finalisent le travail dans la finesse de toute la structure.